dimanche 13 janvier 2008

Les deux facteurs


Ah ben voilà ! Je vous imagine déjà en train de vous préparer à lire un récit scabreux, d'histoire des fesses, du genre "le facteur sonne toujours 2 fois", etc... Mais non! Que nenni! Vous êtes complètement à côté de la plaque.


Le sujet que je voudrais aborder aujourd'hui, c'est: quels sont les facteurs qui font qu'un individu est homosexuel ? (Je ne parlerais ici que de l'homosexualité masculine, car je ne maîtrise pas suffisamment le sujet du lesbianisme pour m'aventurer dans une explication qui, je pense, est sensiblement différente) Encore un sujet sur l'homosexualité, allez-vous dire ! Ben c'est que je suis concerné, tout de même ! Aussi j'ai une certaine idée de la chose, confortée par ce que j'ai pu observer chez mes compères, et j'aimerais la partager. A vous de dire ensuite si vous êtes d'accord ou non, ou si vous avez des nuances à exprimer ou des informations complémentaires.


Pourquoi parlés-je de 2 facteurs ? Parce qu'il me semble qu'il y a une cause "naturelle" et une cause "environnementale" qui, associées, font qu'un individu sera gay.


Tout d'abord, naît-on homosexuel ? C'est un point que présentent souvent ceux qui veulent démontrer que l'homosexualité n'est pas 'naturelle' (voire contre-nature). Ils disent donc: "On ne naît pas homo". OK, si on prend le terme dans son sens absolu. Car si être homosexuel, c'est avoir des relations sexuelles avec quelqu'un du même sexe, être hétéro c'est en avoir avec l'autre sexe. Or, quand on naît, on n'a pas encore de relation, que je sache. Donc on ne naît pas homo, mais pas non plus hétéro.


Si on prend les termes au sens plus large de 'tendances sexuelles', on ne nait pas non plus homo ou hétéro. En fait, on naît "bébésexuel" (c'est le seul néologisme que j'ai trouvé). Il paraît en effet que le bébé a une forme de sexualité qui s'exprime dans sa propre découverte et son contact avec la mère, mais là encore, je ne maîtrise pas le sujet.


Mais il apparaît d'autre part que la sexualité d'un individu s'établit vers 4-6 ans. C'est là que les choses vont se déterminer. Sur quelles bases? A mon avis, deux: 1) une grande sensibilité naturelle de l'individu, 2) un contexte parental particulier. Et je pense qu'il faut les 2 pour aboutir à cet être exceptionnel: le pédé.
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Qu'entends-je pas "contexte parental particulier"? C'est soit le père qui brille par son absence, ou plus encore pas sa rudesse, son manque d'affection envers son fils. Cette attitude est en général décuplée quand le père voit la sensibilité de son fils et veut qu'il devienne un homme, un vrai. A coups de bottes! "Tu vas pas chialer comme une fille!". Tiens!, ça me rappelle une conversation avec ma soeur. J'essayais de lui expliquer un peu tout ça, lui disant que le père avait un rôle important (et là je pensais: en montrant à son fils qu'il était fier de lui, en lui apportant de l'affection, de l'intérêt et de l'estime). Et là, ma soeur dit: "Oh oui, c'est au père de montrer à son fils ce que c'est qu'un homme, pas comme maman qui te donnait une dînette pour jouer!". Aïe! Tout ce qu'il ne faut pas qu'un père fasse! Non non! S'il y a des pères (homos ou hétéros) qui lisent ceci, de grâce, donnez de l'affection à vos enfants, c'est tout ce qui compte.
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Mais dans le contexte parental, il y a aussi la mère. Et là, combien de pédés, me parlant de leur mère, me révélaient (sans le vouloir) une femme autoritaire, qui portait la culotte, et qui entendait gérer non seulement son couple, mais aussi la vie de son fils. Une femme dure et froide. Et le gars, lui, fait tout pour se faire aimer d'elle, se pliant à toutes ses exigences, mais bien souvent en vain.
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Pour résumer, il faut l'un ou l'autre de ces deux prototypes de parents, + un terrain personnel hyper-sensible, et là, on a l'homo dans toute sa splendeur.

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Un seul ne suffit pas. Un enfant très sensible mais bien entouré n'aura pas ce "problème", et un enfant peu sensible ne sera pas plus perturbé que cela si ses parents sont durs ou méprisants. Ce qui explique que tous les enfants d'une fratrie ne sont pas concernés.
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Mais, direz-vous peut-être, "pourquoi conseilles-tu aux parents de ne pas agir de la sorte (conseil aux pères ci-dessus)?". Vous concéderez d'abord, je pense, que cette attitude parentale n'est pas idéale, qu'elle ne peut que faire souffrir le garçon. Chacun a besoin de se sentir aimé, apprécié, estimé, et une lueur de fierté dans l'oeil du parent vaut tout l'or du monde. Et puis, je pense aussi que la vie d'un homo (en tous cas dans les premières années) n'est pas non plus idéale. Je l'ai déjà dit, je crois, si j'avais eu à choisir, j'aurais été hétéro; c'est tellement plus facile! Le nombre de suicides chez les gays n'est-il pas beaucoup plus élevé que chez les autres? Je ne connais pas personnellement un seul homo qui n'ait pas un petit problème psycho. Pas nécessairement un gros truc lourd, mais tout de même! Je n'ai pas (plus) honte de ce que je suis, mais quand on voit le nombre de gays qui s'en cachent, vraiment, on ne peut pas dire que leur sort est enviable.
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Voilà l'objet de mes réflexions. Je vous remercie d'avoir eu la patience de les lire jusqu'au bout. Bien-entendu, je ne prétends pas connaître la vérité absolue, et certains ne seront peut-être pas d'accord avec moi. Qu'ils me le disent sans hésitation. Je suis ouvert à toute lumière.

20 commentaires:

Anonyme a dit…

Quels sont les facteurs qui font qu'un homme est homoesxuel ? Question difficile. En tout cas, la réponse est difficile à généraliser.

Pour moi, les deux facteurs dont tu parles sont effectivement présents : une mère autoritaire et un père absent, plus une sensibilité depuis tout jeune. Mais peut-on affirmer qu'il s'agit là des seuls facteurs ?

La seule chose qui est sûre, c'est que l'homosexualité n'est pas génétique, sinon elle serait héritée des ascendants.

Et puis, la sexualité est-elle obligatoirement fixe ? Qu'en est-il dans ce cas de la bisexualité ?

Anonyme a dit…

Pas facile pour moi, hétéro fille, de répondre... L'amour n'a pas de sexe, mais si on veut n'aborder que le sujet du sexe justement, on ne peut pas occulter la simple "chimie". Je suis d'accord avec ce que tu avances. Mais j'ajouterai que nous appartenons aussi au règne animal, avec tout ce que cela suppose. Si la "chimie" n'intervenait pas, ne serions nous pas tous bisexuels ?? C'est un peu débile ce que je raconte non ???

Et d'un autre côté, si ça n'était que chimique, pourquoi est-ce que l'imagerie est aussi importante ? Impossible pour moi d'éprouver quelque désir que ce soit devant un corps de femme nue... Et malgré mon manque de rérérence paternelle positive, tes "intérimaires" me paraissent irrésistibles !!!

De vrais scientifiques décortiqueraient ça bien mieux que moi je crois !!!

En plus, si ça continue, on ne va encore rien comprendre et me prêter des propos qui ne sont pas le reflet de ma pensée !!!

Bisous Lapinou !


P.S. : ça doit remonter encore à la préhistoire tout ça !!!

Autre sujet pour toi : homo-sapiens avait-il des pulsions homosexuelles ?

Anonyme a dit…

@didou : Homo sapiens a des pulsions homosexuelles puisque nous sommes des Homo sapiens ;-)

Martin a dit…

En ce qui me concerne, en plein dans le mille. Ca me parait pas mal comme explication

Anonyme a dit…

Ça serait mieux si les enfants n'étaient pas élevés par leurs géniteurs. Les miens étaient deux artistes irresponsables pour ces choses là. Experts pour démolir la vie de leurs enfants au lieu de les aider à s'épanouir.

Je ne dis pas que tous les artistes sont irresponsables. Mais que les miens l'étaient dangeureusement.

Unknown a dit…

Merci docteur Freud. Excellente explication, je n'aurais pas dit mieux.

Anonyme a dit…

Cher Lapin, bah non, je ne suis pas d'accord. Si la sexualité était si simple à orienter, les bigots et autres sectes d'extrême droite -voire de droite- auraient depuis longtemps éliminé tous ces facteurs culturels chez leurs adeptes, et l'homosexualité n'existeraient pas, même chez eux. L'inquisition, Jean-Paul II, tout ça... Je me trompe peut-être, mais il me semble que dans toutes les civilisations, toutes les cultures, on retrouve à peu de choses pres les mêmes proportions de pédés. Pourtant les modes d'éducation sont très différents.

bises

Le Gay Lapin a dit…

Merci pour vos commentaires qui, dans l'ensemble, confirment mes dires. Ca me rassure, je ne dis pas que des conneries.
Popin >> Je te répondrais que les énormes tabous sur le sujet ont empêché toute réflexion pragmatique. Les désirs des religions ou tout béni-oui-oui les ont également aveuglés. Et puis ce n'est pas parce qu'on connait la cause qu'on sait résoudre le problème. Vas-t-en changer la mentalité de tous ces pères et mères ! Enfin, ce que j'aimerais savoir, c'est si DANS TON CAS PERSONNEL, ma théorie se vérifie !?!
Didou >> Je crois que j'ai à peu près compris le sens de ton message, mais la prochaine foius, c'est APRES le com que tu peux prendre l'apéro, pas avant. Parce que c'était tout de même pas très clair ! ;o) hic!

Anonyme a dit…

Lapin, non, dans mon cas personnel, ta théorie ne se vérifie pas. Mais c'est comme en sociologie, ma petite expérience ne suffit pas pour dire que ta théorie est fausse. Le "fait culturel", l'éducation, les acquis tout ça, c'est bien ce qui nous construit. Mais -en tout cas chez moi- tout ne s'est pas joué dans la famille. Ou en tout cas pas comme tu le décrits.

Mais de là à me trouver des "facteurs", j'en suis bien incapable. D'ailleurs, mon facteur, hélas, est une factrice.

Anonyme a dit…

Coucou, Gay Lapin!
Je suis une fille hétéro mais j'ai un ami homo comme nouvel exemple à soumettre au débat lol.
Je ne connais pas les détails de sa situation familiale mais, d'après ce qu'il m'en a dit, son père est très autoritaire et sa mère effacée et gentille (il la préfère nettement) ; pour corser encore le mystère, il a une fratrie très nombreuse et il est le second gay sur la liste, lol. En fait -ce qui est intéressant- il m'a dit être depuis toujours très proche de son frère homo et même d'après sa seule description, leurs attitudes sont clairement très similaires. C'est son frère favori et il l'admire même certainement.
Donc, la question est aussi la suivante : si on ne naît pas homo mais qu'on le "devient", est-ce que la grande influence de son frère aîné y serait pour quelque chose?
Si on "naît" homo, alors ce serait l'inverse et ce serait ce point commun qui aurait déterminé leur grande complicité? ... @_@
Encore une chose (désolée pour la longueur du commentaire... ^^")juste pour méditer dessus : les animaux ont également des comportements homosexuels, qu'il soient des primates ou des oiseaux : parfois ces comportements sont dû à l'inégalité des genres et donc à un manque de partenaires du sexe opposé -mais parfois on constate comme un choix délibéré qui se maintien des années et des années durant.
Ça rappelle un peu les humains, non? ;-P

Le Gay Lapin a dit…

Merci, 'Anonyme'. Comme quoi, rien n'est simple dans la psychologie humaine. Une émission d'hier soir (Tabou) a montré aussi l'importance des hormones et de la chimie (n'est-ce pas, Didou?).

Hadrien a dit…

Bonjour. Si tu consultais un psy, tu pourrais avoir des réponses bien moins aléatoires quant à pourquoi on n'est (naît) homo (fille ou gars, c'est sticto sensu la même chose).

Personnellement je n'admets pas la thèse environnementale. Sinon mes deux frères seraient forcément homo aussi, puisque nous avons été élevés selon les mêmes critères et avec les mêmes deux facteurs que tu soulignes. Or, il n'y a qu'un seul des deux qui est pédé. Existe-t-il d'ailleurs beaucoup de familles avec plus d'un homo dans la portée ? Mon psy m'a dit qu'il y avait souvent 1 enfant homo (mais pas forcément) dans la plupart des familles (mais tous ne se découvrent pas homo tout de suite et mèneront une vie d'hétéro). Et l'homosexualité ainsi est séculaire. Donc ne serait-ce pas une "programmation" individuelle, une sorte de variante à la génétique ?

Autre point : une personne réceptive qui fréquent le milieu homo devrait devenir homo aussi. Mais ça ne marche pas. Pourquoi ?

Parce que pour moi, on naît homo, on ne le devient pas.

En même temps, ça n'apporte rien de le savoir...

Le Gay Lapin a dit…

Hadrien >> Tu as dû mal me lire. Car il faut les 2 facteurs, le second étant la "sensibilité" naturelle. Ton frère est donc certainement moins sensible, donc moins réceptif au contexte. Au fait, toi tu es homo? Alors ça ferait tout de même 2/3! Par-contre, je ne vois pas pourquoi quelqu'un qui fréquente des homos le serait aussi.
Enfin, si les psy avaient la répnse, ça se saurait.
Je persiste donc dans ce que je dis, d'après ce que je vois, et la majorité des commentaires me confortent dans cette idée, même si on peut toujours l'améliorer.

Hadrien a dit…

Non non, j'avais bien lu. Mes deux frères ont leur sensibilité, mais nous avons tous les trois une sensibilité commune, très marquée, héritage familial et éducatif.

Peut-être qu'il faut plus de deux facteurs en fait... Peut-être que c'est à ce point complexe qu'on ne saura jamais pourquoi. Parce que se baser sur deux éléments, ça me paraît quand même trop peu, la nature étant insondablement complexe... C'est comme résumer l'Univers à la théorie du Big Bang et du Big Crunch. Il y a quand même des milliards de milliards d'éléments isolés qui jouent des rôles cruciaux et qui expliquent cette méga structure dans laquelle, boum, il y a des homo. Et bien c'est pareil.

"Par-contre, je ne vois pas pourquoi quelqu'un qui fréquente des homos le serait aussi."

Et bien si ce quidam a les deux facteurs requis ?

Ce que je tire comme conclusions, d'après les commentaires et les théories colportées bien avant et qui abondent dans ce sens, c'est que ces théories se rapprochent toutes du cliché ("les homo sont homo parce que"). Et s'il n'y avait pas d'explication rationnelle ? L'Homme et ce besoin de tout expliquer... :-) A croire qu'il est malheureux s'il ne maîtrise pas tout.

Puisque l'homosexualité concerne aussi les animaux, la réponse, s'il y en a une, commence à se profiler dans la nature (programmation, instinct ?)

Anonyme a dit…

Oh la la la la la la la la la ...
Que j'en ai des choses à dire sur ce sujet !!! Bon là, c'est pas gérable (oui parce que je suis quand même au boulot ... quand même), mais je crois que je vais écrire un beau joli laïus sur ce sujet. Quoi qu'il en soit, sache d'ores et déjà que je ne suis pas forcément d'accord avec ta théorie, je rejoins clairement Hadrien ...
Bisous lapin et promis, j'écris sur le sujet rapido costo !!!

Anonyme a dit…

Il me semble que le lapin s'est égaré dans la forêt de ses investigations. Je vais tenter de le montrer, pardon pour l'encyclopédie qui va en découler.

Premier point, oui personnellement je suis homo et j'ai eu des difficultés avec mon père, et je me considère comme une personne sensible. Ca va être d'autant plus dur de t'expliquer que pour moi tu as tort.

En tout lieu, en tout temps, à tout niveau social, l'homosexualité a été présente, et plus ou moins bien acceptée par la société (chacune l'a gérée selon son système culturel). Mais cette permanence nous oblige à dire que l'homosexualité est aussi naturelle que l'hétérosexualité.

Seulement, l'être humain n'est pas qu'un produit de la nature, c'est aussi le résultat d'une culture, qui se retrouve dans l'éducation. La quasi totalité du genre humain actuel est élevée dans l'idée d'un devenir hétéro, d'où les difficultés qui naissent de la prise de conscience de ne pas correspondre au schéma imposé d'office.

Néanmoins, la culture n'est pas toute puissante, sans quoi il n'y aurait pas d'homosexuel-le-s et on aurait développé depuis longtemps des systèmes infaillibles pour remettre dans le droit chemin (straight est le mot juste) celles et ceux qui n'y semblaient pas destiné-e-s.

Conclusion : je pense qu'il y a une part de naturel autant que de culturel dans l'homosexualité. Plus largement, il est difficile d'expliquer le goût des gens quel qu'il soit : est-ce qu'on irait dire que les gens qui aiment la pizza ont eu un père très présent par exemple ? Non, évidemment, cela paraîtrait absurde. Alors pourquoi vouloir comprendre l'origine de l'homosexualité ?

Pour ma part, j'espère qu'on ne la découvrira jamais. Si ce devait être le cas - et quelle qu'en soit l'origine : génétique, hormonale, familiale - je crains fort qu'on en arrive à devoir poser la question : faut-il supprimer l'homosexualité ? Ca fait froid dans le dos rien que d'y penser...

Salutations.

Anonyme a dit…

Oh merci Genet !!!... Lisant les commentaires les uns après les autres je désespérais de jamais trouver mon explication à moi qui se retrouve dans tes propos que jamais je n'aurais aussi bien su exprimer !!!

Pourquoi toujours vouloir se demander : "pourquoi on est pédés" ???

Personnellement (et j'ai 50 ans) je ne me suis jamais posé cette question et je refuse de me la poser car j'ai véritablement le sentiment d'être né ainsi.

Je n'ai jamais été ni efféminé, ni excessivement viril, toujours "raisonnablement" masculin. Je n'ai jamais porté ma sexualité ni comme un étendard ni comme un fardeau. Je n'en n'ai jamais été ni fier ni honteux.

Je me sens absolument normal et ordinaire et lorsque je regarde parfois certains hétéros et je ne les trouve pas "à leur place" dans leur sexualité. Idem pour des gays d'ailleurs !

Je pense aussi que le problème n'est pas de savoir "pourquoi on est pédé", mais pourquoi certains ne vivent pas ce qu'ils sont en réalité (car je pense aussi que certains pédés sont en fait des hétéros ou des "bi" refoulés, au risque de faire rire certains !!!).

Je pense aussi que des hétéros sont des bisexuels refoulés, et ainsi de suite.

Le problème ne se situe à mon avis ni chez les parents ni dans la sensibilité mais dans un environnement plus global (culture, société, éducation, fréquentations, etc.) qui permet ou non de s'épanouir TEL QU'ON EST et TEL QU'ON NAIT !

Laul a dit…

Je suis aux antipodes de tes explications.

Sur tes deux facteurs:

-naturel: la Vie, dont nous observons les traces (quelques millions et milliards d'années d'âge), crée des êtres qui doivent en engendrer d'autres et faire avancer l'évolution de cette Vie. Ce qui place l'homosexualité dans une voie sans issue.
En cela on peut dire l'homosexualité comme anti-naturelle. Mais uniquement sur un point de vue aussi large et non sur un avis sociologique dans notre époque.

-environnemental: les personnalités sensibles!!! Mais où vas-tu?
N'y a-t-il aucun homo froid et insensible? N'y a-t-il aucun hétéro sensible?
C'est un peu réducteur, je trouve. On pourrait aller par là à:
"tous les homos sont des folles qui gloussent continuellement",
"tous les hétéros sont des bourrins qui passent le dimanche dans leur garage, les mains dans le cambouis".
Oui, j'ai bien dit: réducteur.


Tu pourrais essayer de prendre ta question avec un autre point de personnalité: "qu'est-ce-qui fait qu'on aime les blonds ou les bruns?"
Au lieu de se voir en homosexuels ou hétérosexuels, on pourrait imaginer les blondsexuels et les brunsexuels... La faute aux parents?

LA SEXUALITÉ EST UN GOUT!
L'homosexualité est un goût.
L'hétérosexualité est un goût.

Cela ne fait pas partie de notre éducation. Ce n'est pas non-plus dans notre caractère. Uniquement un goût. Comme un autre.

Pauvres parents aux épaules larges.
Ce n'est pas parce que ta mère est trop gentille que tu n'aimes pas les choux de Bruxelles. Ce n'est pas un père trop absent qui t'a poussé à choisir les fringues que tu portes aujourd'hui.

Les bissexuels, souvent vus comme des aberrations par beaucoup, sont juste des personnes aux goûts étendus, qui ne font pas les difficiles.


Pardon je commence à me perdre dans ma tête tellement je voudrais en dire encore. Alors je m'arrête là, mais tu pourrais aussi voir tes premières questions différemment: (j'ai repris la tienne):
quels sont les facteurs qui font qu'un individu est hétérosexuel?
Nait-on hétéro?

Le Gay Lapin a dit…

Laul >>> Je pense que tu n'as pas bien compris mon propos. Selon ma théorie (qui reste discutable), pour 'faire' un homo, il faut les 2 facteurs conjugués. Donc il peut y avoir plein d'hétéros très sensibles. Seulement, ils se sont trouvés dans un contexte favorable, où on a respecté leur sensibilité, où il s'est senti aimé. De plus, tu fais un amalgame entre "sensible" et "efféminé" (c'est pas beau de faire cet amalgame!). Je suis hyper-sensible (je l'ai vu encore aujourd'hui), mais mon entourage ne trouve pas que je sois efféminé. Et ils y a donc plein d'homos très 'virils', Dieu merci!
Enfin, je voudrais dire qu'il faut aussi se méfier des apparences. Des mecs connus comme hétéros peuvent très bien être des homos refoulés ou cachés. Il y a encore 5 ans, mon entourage de l'époque m'aurrait classifié "hétéro" alors qu'il n'en était rien. Et dans la catégorie "refoulés", j'ai connu un homophobe, routier de son métier, hyper-sensible de sa nature, qui disait flairer les PD (tiens! il aurrait le "gaydar"?) et qui, je suis sûr est en réalité un homo refoulé (Il va falloir que je me décide à faire mon article sur les homophobes - et tu me contrediras certainement).
Allez! Bizzz, et à bientôt.

Anonyme a dit…

Attention Laul, Je ne crois pas que l'homosexualité soit antinaturelle. Nouvel article encyclopédique en perspective.
La permanence de l'homosexualité prouve qu'elle est naturelle : elle est partout depuis toujours.

Quant à considérer qu'elle serait antinaturelle parce qu'en tant qu'homme mon désir s'exprime pour un homme, et que de ce désir ne peut résulter l'enfantement, c'est une erreur. Certes deux hommes ne peuvent "produire" un enfant ensemble. Mais tu confonds deux désirs : le désir sensuel et le désir reproductif. En tant qu'homo, je peux très bien avoir envie de faire un/une enfant, de l'élever et de l'aimer. Je te rappelle que l'être humain est précisément le seul animal qui distingue le sexe pour le plaisir et l'amour, du sexe pour la reproduction, et qu'il se joue des lois de la nature. (Sans compter que nombre d'hétéros ne se reproduisent pas, par choix ou manque d'occasion.)

D'où un certain nombre de revendications des homos, femmes et hommes, pour le droit de recourir à la procréation médicalement assistée et le droit d'adopter. Qu'on arrête une fois pour toutes de dire que les homos sont inféconds, nos spermatozoïdes sont tout aussi capables de fusionner avec un ovule que ceux des hétéros ! Il suffirait que la société veuille bien nous le permettre pour que cela devienne réalité.

De plus, j'insiste sur le danger de dire que l'homosexualité est antinaturelle parce qu'elle ne permet pas l'enfantement. C'est le genre d'arguments qui ont conduit certains à faire porter à nos aïeux et aïeules des triangles roses, direction le camp de concentration... puisque nous ne pouvions pas "peupler" la patrie...

Et du haut de mes 22 ans,
je vous salue.